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The Son

Photo du rédacteur: MickaelMickael

Sortie : 1er Mars 2023 | réalisé par : Florian Zeller | où le voir


Après l'immense succès de The Father, Florian Zeller continue en adaptant une autre de ses pièces de théâtre : Le Fils. Ce n'est pas une suite, mais un autre pan de son triptyque théâtral (avec La Mère), mais vous le saviez déjà.

 

L’histoire

Peter a refait sa vie après avoir quitté sa femme Kate et leur fils, Nicholas. Il vit maintenant avec Beth, sa nouvelle femme et viennent d'avoir un bébé. Kate vient le trouver, car elle n'arrive plus à maitriser Nicholas. Il ment, fuit l'école, et est violent avec elle. Il faudrait que Peter s'en occupe un temps. Ce n'était pas dans ses projets, mais il accepte. Nicholas a du mal à s'intégrer à cette nouvelle famille qu'il doit former avec sa belle-mère et son demi-frère. Un mal le ronge et il n'arrive pas à le contrôler. Son père va tout faire pour l'aider, mais il est démuni, ne sachant jamais comment s'y prendre. Tous les moyens qu'il emploie lui rappellent en permanence son propre père et ne veut pas suivre cet exemple désastreux. Peter est constamment tiraillé entre ce qui est bon pour son fils et ce que son fils estime être bon pour lui.


Sans trop en dévoiler, le film va parler de la relation que ce père entretient avec son fils. Comment on se construit en fonction de nos parents et comment nous transmettons nos valeurs (bonnes ou mauvaises) à nos enfants. Le film nous montre à quel point nos choix de vie altèrent ceux de nos proches, de la difficulté de réunir les deux, essayer de réussir à combiner travail avec famille(s).


La tension émotionnelle est palpable dès la première scène. La prestation des comédiens y est pour beaucoup (j'en parle plus bas). Tout le long du film, nos vieux réflexes de spectateurs habitués aux films d'horreur avec des enfants étranges vont revenir. Mais ici, il n'est pas question de ce genre de traitement de l'histoire. Pas de sensationnalisme ou de virée mystique. On est bien dans le réel. Dans une succession de choix compliqués ou de situations que nous avons eu à connaitre. Comment se construit-on en tant que fils, que mère, ou que père ? Un miroir compliqué à regarder en face tant le reflet est désagréable à voir.


Techniquement

Nous ne venons pas regarder ce film pour ses compétences techniques, c'est certain. Mais il est intéressant de voir comment se mixe le style du "film français" dans le cinéma d'auteur à l'américaine. Malheureusement, même si la lumière est belle, les choix de cadres sont parfois peu judicieux. Une grande partie du film se passe dans le salon de l'appartement new-yorkais de Jackman et Kriby. Une fois qu'on l'a vu dans les quatre axes, on sent que le manque d'inspiration pour le filmer est bien là. De plus, les horribles couleurs pastels en ton sur ton n'arrangent rien à la photographie globale du film. La pire idée étant de caractériser les personnages par des couleurs : rouge/ocre chez Dern, bleu pour Jackman, vert pour Kriby, gris pour McGrath et marron/noir pour Hopkins. Si Zeller a refait appel à son chef opérateur de The Father (il devrait penser à en changer), il n'en est pas de même pour la musique. Ici, c'est Hans Zimmer qui vient orchestrer le film et se réinventer ! Son style pompeux des grands divertissements est au placard pour une partition intimiste, minimaliste, presque transparente, mais qui touche en plein cœur.


Casting

Nous avons l'exemple d'un film pour comédiens. Le casting est simple et réduit au cercle familial pour la plupart des séquences. Hugh Jackman, Laura Dern sont les parents de l'impressionnant Zen McGrath. Vanessa Kirby est la nouvelle femme de Jackman. Quant à Anthony Hopkins, il revient dans l'univers de Zeller le temps d'une séquence en père ignoble d'Hugh Jackman.


Ce film est de l'orfèvrerie en termes de direction d'acteur et d'écriture des personnages. Tout est fait pour nous faire ressentir la moindre de leurs émotions sans avoir nécessairement besoin de les faire parler. Une simple attitude, un regard, un passage et nous voilà plongé dans l'âme des personnages. Nous arrivons à nous identifier à chacun d'eux de manière presque terrifiante, voulant presque agir à leur place. Chacun des acteurs est terrifiant de justesse, faisant disparaitre leurs auras de stars derrière le masque de leurs personnages. Mention toute particulière à Zen McGrath qui joue Nicholas. Ce jeune comédien va vous en coller une bien forte ! Sa simple apparition dans le cadre vous glacera le sang.


Hugh Jackman a raconté avoir contacté Zeller juste après les Oscars en lui envoyant un mail, lui disant qu'il serait de la partie pour son prochain film, peu importe lequel. Forcément, ça aide à monter un nouveau projet !


Conclusion

N'y allez pas pour vous détendre et ne pensez pas non plus aller voir un film qui fait peur (genre Hérédité). The Son est un film simple, mais important, réaliste et touchant pour parler de la dépression. Si les jeunes sont souvent touchés, les adultes et leurs parents ne savent pas comment s'y prendre, car rien ne prépare à ça. Poignant, juste et de grande importance.

 
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