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Ronin

Photo du rédacteur: MickaelMickael

Dernière mise à jour : 28 déc. 2020

sortie : novembre 1998 | réalisé par : John Frankenheimer | où le voir


Un vieux film qui repasse à la télé, on se dit qu'on le connait par cœur, qu'on l'a en DVD et donc on va peut-être chercher autre chose à regarder, puis on zappe on se rend compte que les téléfilms proposés sont nazes puissance mille...Donc on revient vite en arrière et on ne lâche plus. Puis on y découvre de nouvelles choses.

 

L'histoire

Six anciens agents qui ne se connaissent pas sont recrutés pour trouver une valise. Plus ils avancent dans la préparation du casse, plus la mission parait brumeuse. Petit à petit les personnalités de chacun commencent à émerger et la concurrence apparaît. avec son lot de trahisons, de coups foireux, de rebondissements et de courses poursuites tendues.


Ronin est un film de "braquage". Pour que ce soit intéressant, il faut que rien ne se passe comme prévu. En tous cas on est dans le bain d'entrée, John Frankenheimer ne s'embête pas avec le background des personnages, nous avons une mise en situation directe (in medias res comme on dit en littérature). Si l'on suit le parcours du personnage de De Niro, on se pose comme lui des questions sur tous les protagonistes...mais on s'en pose aussi sur lui. Qui sont ces gens, pour qui bossent-ils, qui les a réuni, dans quel but. Et bien l'intelligence du scénario est justement de jouer sur nos frustrations, car nous n'aurons presque aucune réponse. L'important est la mission, rien d'autre.


D'ailleurs ce film est un cas d'école. Il est un des meilleurs exemples de l'emploi du MacGuffin. Qu'est ce que c'est ? C'est un prétexte, ce qui va obliger les héros à se lancer dans une quette. Mais on s'en fout pas mal de ce qu'il est réellement car ce n'est pas l'objet qui est important mais le chemin qu'on va arpenter pour le trouver. Hitchcock lui donnera son nom et l'utilisera très régulièrement dans ses films. Tous les cinéastes utiliseront ce principe. Mais revenons à notre film...


Avec Ronin on repart dans un ancien cinéma, une manière de faire comme on ne voit plus. Ici tout est réel, pas d'effets spéciaux : les comédiens sont dans l'action en permanence. Les situations sont pesantes, le stress et l'angoisse de chacun se ressentent. Frankenheimer avait pris la relève de Friedkin pour la suite de French Connection ce n'est pas pour rien, il partage sont sens de "cinéma vérité", la chose qu'on recherchait à l'époque de la Nouvelle Vague. Il livre là un film noir, tendu, ou l'on retient son souffle en permanence.


A la même époque, Brian de Palma venait de faire Mission : Impossible (1996) assez similaire dans sa forme. D'autres films suivront les traces de Ronin si l'on regarde du côté français avec Le Baiser Mortel du Dragon (2001), Les Rivières Pourpres (2000) ou les films d'Olivier Marchal. J'y trouverai aussi des ressemblance avec Munich (2005) ou même Mission : Impossible 3 et 4 (en reprenant le principe de l'équipe, de la mission, et de l'objectif qu'on ne connaîtra pas dans le 3; ou du méchant joué aussi par Stellan Skarsgard dans le 4 - 2006 & 2011) sans oublier bien entendu les Jason Bourne (à partir de 2002).


Techniquement

Un film naturaliste qui parfois en fait trop quand il essaie de recréer le réel (les décors en studios se voient un peu), mais comme le film est globalement tourné dans des rues ça ne gène que moyennement. La lumière est souvent crue. Nous avons droit parfois à des clairs-obscurs intéressants.


L'essentiel du film repose sur les scènes d'actions. Elles sont amenées avec beaucoup de tension et dès qu'elles débutent c'est le Grand Huit. Frankenheimer disait à ses cascadeurs qu'il voulait de la vitesse réelle et ne jamais voir les feux de stop des voitures ! Autant dire qu'il a fallut attendre quelques années pour revoir ce genre de poursuites dans les rues.


Le film se déplace entre Paris, Cannes, Nice, Arles pour terminer à Paris. Les rues, les autoroutes, le périph'...Tout est décor pour de magnifiques courses poursuites. Rarement la France n'aura été le théâtre d'autant d'action dans un film international...il faudra attendre Mission : Impossible 6 pour retrouver ça.


Casting

Robert de Niro, Jean Reno, Sean Bean, Stellan Skarsgard, Natascha McElhone, Jonanthan Price, Michael Lonsdale, Féodor Atkine...Ça vous suffit ? Forcément avec ce type de casting international, pas de risque de se planter. Pour une fois nous avons une femme en chef d'une troupe de mec et ça fait du bien. Le duo de tête est tenu par De Niro et Reno. Et désolé de vous décevoir mais ici Sean Bean ne meure pas !


Conclusion

Un film à l'ancienne. Un pan du film noir comme on n'en verra plus. Le dernier film d'une époque qui a fait plein de petits et qu'on a toujours plaisir à revoir tant il est devenu culte avec l'âge. Un remake était en préparation mais est-ce une bonne idée ?

 
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