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OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire

Photo du rédacteur: MickaelMickael

Dernière mise à jour : 6 août 2021

Sortie : 4 août 2021 | réalisé par : Nicolas Bedos | où le voir


Il y a quinze ans, en 2006, nous découvrions le premier OSS 117. Depuis les situations et les phrases cultes des deux volets sont entrées dans le "domaine public" propulsant les films aux plus hauts rangs. Le personnage est devenu une icône. Avec la passation de pouvoir entre réalisateurs que devient cette saga ?

 

L’histoire

1981, OSS 117 parvient à s’échapper des communistes. Arrivé en France il doit immédiatement repartir en Afrique, car les intérêts du pays sont en danger. Les rebelles veulent prendre le pouvoir. La mission avait été donnée à une nouvelle recrue : OSS 1001, jeune fringuant et qui idolâtre OSS 117, mais celui-ci ne donne plus signe de vie. Donc OSS 117 va devoir aller le sauver, mais aussi sauver l’Afrique des affreux communistes et donc sauver la France !


On retrouve ici notre personnage toujours du mauvais côté de la barrière. En pensant faire le bien, on se rend compte avec les années qu’il n’a fait que de la merde. Pour cela le film est un presque bon manuel d’Histoire, montrant que la France a beaucoup de chose à se reprocher. Mais comme OSS n’est qu’un con (son rire le prouve), on arrive à tout lui pardonner.


Malgré tout, ce troisième opus a du mal à se hisser à la hauteur des deux autres. Un manque de rythme peut-être ? Des situations trop longues ? Le film ressemble plus dans sa forme scénaristique à un gros épisode de "Au service de la France", série écrite par le même scénariste Jean-François Halin, qu’à un des précédents opus des "OSS 117...". Quelques longueurs de-ci de-là. Quelques phrases qui cognent les Noirs, les femmes, les homos en venant démontrer la connerie et l’ignorance d’OSS, mais cela est fait avec beaucoup (trop) de gentillesse et de bienveillance. Et le grand regret reste ce final qui aurait mérité une scène spectaculaire pour coller aux codes des films des années 80, alors que là ça se passe à table, dans un bureau de dictateur/président, à discuter.


Techniquement

La direction artistique est des plus soignées. Avec Nicolas Bedos à la barre on n’avait pas à s’inquiéter de ça. Ces précédents films étaient déjà très soignés, c’est aussi le cas ici. Mais, on a du mal à retrouver l’esthétique des films des années 80. Il y a toujours ces effets de vidéos projetées derrières les voitures ou les comédiens quand ils courent, mais ça ne fait pas tout. L’usage de steadycam, d’effets numériques... ce n’est pas l’ADN des années 80 en France. Ici, c’était le zoom, le travelling et les effets directs. Hazanavicius savait se fondre dans une époque et en à fait sa marque de fabrique. Bedos veut démontrer qu’il sait faire du grand spectacle (mais on le savait déjà) quitte à lâcher l’objectif premier, se fondre dans l’époque.


Par ailleurs la musique d’Anne-Sophie Versnaeyen est une réussite, une vraie place est accordée à la bande son, ce qui est assez plaisant.


Casting

C’est bien entendu du 5 étoiles ! Le duo Dujardin-Niney, même s’il met du temps à arriver et à se mettre en place, est un choix excellent. Les deux sont détestables et arrogants chacun dans son domaine et c’est jouissif ! Les seconds rôles s’amusent tous avec leurs partitions et c’est plaisant aussi pour le spectateur.


Peut-on parler de la "malédiction d’Armand" ? Malheureusement tous les comédiens ayant joué le rôle d’Armand Lésignac, le chef d’OSS 117 sont morts. Ici le film est d’ailleurs dédié à l’excellent Wladimir Yordanoff qui apporte au personnage une ampleur qu’il n’avait pu avoir dans les précédents épisodes.


Conclusion

S’il avait fait quelques minutes de moins, avec un final digne de ce nom et une écriture plus enjouée, le film aurait pu faire entrer la trilogie au rang des sagas cultes. Mais le plaisir est bien là dans ce bon film qui aurait mérité d’être excellent. Donc filez au cinéma le voir... Faisons plutôt comme ça.

 
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