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My Wonder Women

Photo du rédacteur: MickaelMickael

Sortie : 18 avril 2018 | réalisé par : Angela Robinson | où le voir


Biopic passé sous les radars à sa sortie, ce film nous raconte les origines de Wonder Woman. Qui en est son créateur, qu'a-t-il voulu faire avec son personnage, où a-t-il puisé son inspiration... Si le sujet peut sembler futile de prime abord, nous avons à faire ici à une très belle histoire d'amour torturée et complexe. Un film qu'il ne fallait pas louper !

 

L’histoire

Dans un récit entrecroisant le passé et le temps présent de l'histoire, nous suivons le Professeur de psychologie William Moulton Marston. Il se fait retoquer par une commission, car son comic book "Wonder Woman" contient trop de références brutales et sexuelles. Marston a condensé dans son héroïne toutes ses recherches sur le comportement humain.


Depuis des années, il travaille avec Elisabeth, sa femme, à l'élaboration d'un détecteur de mensonge en parallèle des cours qu'il donne à l'université. Ils choisissent une des étudiantes, Olive, pour les aider dans leurs recherches. Très vite, le couple va alors se transformer en "trouple" et vivre un amour caché et pervers ou tantôt chacun domine et se soumet à l'autre.


Marston se fait alors virer et n'arrive pas à vivre des livres qu'il édite. Elisabeth, bardée de diplômes, mais ne supportant pas vivre dans l'ombre de son mari, devient secrétaire pour subvenir à leurs besoins. Olive est enceinte de leur premier enfant. Marston décide alors de mettre son égo de côté et de se soumettre au grand public en glissant ses idées dans ce que lisent le plus de gens : les comics.


Tout ce que Marston va penser, vivre ou ressentir va être injecté dans l'ADN de Wonder Woman. Chacune de ses identités est tantôt Elisabeth ou Olive, le lasso de vérité représente leurs recherches sur le détecteur de mensonge mêlé à la soumission et leur pratique du bondage, le principe d'identité secrète représente leur amour caché, etc. Pour Marston, la Domination, l'Influence, la Soumission, le Conformisme présents essentiellement dans la pornographie sont ce qu'il a essayé de faire connaitre sans succès à l'université avec sa théorie du DISC : les lois qui régissent et expliquent le comportement de l'Homme en société.


Avec son admiration pour les Femmes il fait office de précurseur et n'est pas pris au sérieux avec le personnage d'héroïne n'ayant pas besoin de l'homme pour exister. Mais si le succès sera quasi immédiat, les ennuis arrivent aussi vite. Leur couple fait tâche dans une Amérique propre sur elle en apparence. Leur amour se distend et se brise de manière froide et violente.


Techniquement

La reconstitution historique est très propre. Des décors aux costumes en passant par les coiffures tout nous plonge dans l'Amérique des années 40. Malgré cette application dans la direction artistique il est compliqué de savoir exactement en quelle année nous sommes dans ce récit croisé. Parfois en 1920, puis en 1930 ou bien 1940...Étant donné qu'il n'y a pas eu de vieillissement fait sur les comédiens, il est compliqué de bien comprendre la temporalité. Mais, ce serait vraiment pour chercher la petite bête. Vous allez vous laisser porter du début à la fin.


Casting

Le trio d'acteurs est très convaincant : Luke Evans, Rebecca Hall et Bella Heathcote nous plongent dans le quotidien de ce couple qui se cache de tous en espérant s'attirer les lumières grâce à ce qu'ils comprennent du monde. Ils arrivent avec sincérité et justesse à jouer la perversion de cet amour dangereux et ravageur tout en ne sombrant pas dans l'exagération. Les relations entre personnages est complexe. Lorsqu'un ment à l'autre, c'est le troisième qu'il blesse sans le vouloir. La mise en scène d'Angela Robinson est tout aussi maitrisée. Nous avançons tout en étant surpris des décisions et de revirement de situation que peut connaitre le couple. Petit à petit des indices sont distillés pour comprendre ce qui va faire que Wonder Woman va devenir ce qu'elle est.


Conclusion

Des biopics sur les grands créateurs et leurs personnages, il en existe des centaines. Des réussis, il y en a moins. Celui-ci aurait dû rencontrer plus de succès. Car avant d'être un biopic ou un film sur la création de Wonder Woman, il est surtout un très bon film sur les prémices du féminisme et un très beau film d'amour.

 
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