Sortie : 30 juillet 2021 | réalisé par : David Charhon | où le voir
Nouvelle production Netflix et surtout une prise de guerre ! JCVD avait sa série chez Amazon, le voilà maintenant passé à l’ennemi. Mais derrière le battage publicitaire, ne se cacherait-il pas tout simplement un bon vieux film qui aurait été un mauvais "Direct-to-VHS" des années 80 ? Voyons voir...
L’histoire
Un agent secret français, disparu depuis vingt-cinq ans, refait surface pour sauver son fils, Archibald, d’un imbroglio judiciaire. Celui-ci est accusé d’être à la tête d’un trafic d’armes alors que son identité a été usurpée. Suite à une erreur au Ministère de l’Intérieur, Archibald se retrouve recherché par tous... dont son père qu’il n’a jamais connu. Une lutte mêlant politique, policiers, trafiquants et services secrets est lancée pour la survie d’Archibald.
Bon vous imaginez bien, qu’ici le scénario alambiqué n’est qu’un prétexte pour de multiples rebondissements eux aussi alambiqués ! Personne ne lorgne sur le César du meilleur scénario en tout cas. Nous sommes ici sur une comédie pas fine qui tâche bien comme il faut. On veut de l’action, on veut que ça bouge en permanence, on ne veut pas réfléchir une seconde, ça trace à tout va peu importe si c’est logique ou pas ! Une sorte de montagne russe organisé par les mecs trop cons pour faire partie de la bande des Jackass. Ça bouge dans tous les sens, ça vous envoie des trucs en pleine gueule, mais ça ne fait pas tout le temps mouche et parfois ça pue un peu tellement le timing n’est pas bon ou que les vannes sont nazes. Mais malgré tout on en ressort essoufflé (pour de bonnes ou de mauvaises raisons) et parfois même on s’y est amusé (pour de bonnes ou de mauvaises raisons aussi).
Techniquement
Tous les boutons sont au maximum ! De la couleur, des effets de lumières incohérents, de la fumée, des explosions, des mouvements de grue, du drone, des caméras qui bougent sans raison. David Charhon se transforme en Monsieur Plus technique. Même si parfois il ne maitrise pas son sujet comme sur les scènes d’action ultra découpées à l’extrême qui n’ont rien à envier à une sombre scène de combat de Buffy contre les vampires en manque d’inspiration. Pourtant, le sujet était là ! On a JCVD et on ne peut pas voir le meilleur de ce qu’il peut faire. Ou alors n’est-il plus si en forme que ça et le réalisateur sauve son film comme il peut ?
Casting
Dans ce domaine aussi, c’est du n’importe quoi. Mais de l’anarchie ambiante et dominante une sorte de style vient se créer. Dans un film ou le n'importe quoi est maître, il fallait bien aller jusqu’au bout ! Donc on commence par Jean-Claude Van Dame en mercenaire, là c'est logique. On continue avec Alban Ivanov en ministre... On se dit qu’il y a un hic et qu’on sera sur une comédie (pas dingue). On prend Samir Decazza et Assa Sylla pour faire style on est à la mode et on ramène du jeune public. On balance de l’Eric Judor et du Patrick Timist sans trop les diriger, en confiant même une scène de baston à Timsit face à JCVD. Et on termine avec Miou-Miou en méchante cachée (oui je spoile la fin du film). Forcément ça n’a aucun sens, rien d’attendu ou de logique, aucune forme...Seuls Djimo sauve son personnage (sa scène de Pole dance est très drôle) et quelques seconds rôles, qui ne comprennent pas trop ce qu’ils font là, arrivent à exister.
Conclusion
Ce film s’apparente au "Humer H5" du kebab du coin. Cinq steaks aux hormones, du fromage qui dégouline de partout, ça vous comble les artères en une bouchée au lieu de vous remplir le ventre... Mais malgré tout vous y avez pris du plaisir en vous disant que "promis, c'est la dernière fois que vous en prenez un". Et puis bon, il reste des frites. On ne va pas gaspiller... JCVD nous étonnera toujours.
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