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DRUNK

Photo du rédacteur: MickaelMickael

sortie : 14 octobre 2020 puis 19 mai 2021 | réalisé par : Thomas Vinterberg | où le voir


Promis pour Cannes 2020, puis retardé, sorti puis arrêté quelques jours après, voici enfin que DRUNK est visible au cinéma. Depuis sa première sortie, le film a eu le temps de rafler presque tous les prix possibles. J'ai eu la chance de ne rien voir ou lire sur le film avant de pouvoir le découvrir en salle. Il était temps d'enfin reprendre le chemin des cinémas !

 

L'histoire

Quatre amis quinquagénaires, profs dans le même lycée ont visiblement le même problème...ils vieillissent et leurs vies devient chiante. Pour remédier à cela un des quatre propose de suivre la (fausse) théorie d'un psychologue norvégien disant que l'Homme vivrait avec un manque d'alcool dans le sang. Donc ils décident pour s'amuser de se lancer. Tenter l'expérience de vivre avec 0.5g en permanence. Puis aller un peu plus loin, juste comme ca pour voir..."On des pas des alcooliques, nous on peut s'arrêter quand on veut".


Le film de mecs dépassés est presque un style tant il y a de proposition sur le sujet. On en trouve pour tous les âges, sur tous les territoires et dans tous les états. L'ajout d'alcool et parfois le déclencheur de l'histoire mais rarement la résolution du problème. Ici on vient résoudre le problème de la monotonie de la vie avec l'alcool pour planer en permanence. Mais si ca semble marcher un temps, c'est juste reculer pour mieux sauter et s'écraser comme une grosse merde dans un fossé de problèmes bien plus gros que ceux d'origine.


Le réalisateur arrive à nous mettre dans le même état que ses comédiens tout au long du film, on s'emmerde au début, on s'amuse et on se perd par la suite, on sombre et on pleure, pour terminer optimiste, insouciant et joyeux.


Techniquement

Thomas Vinterberg ayant été un des premiers adeptes du Dogme95, on ne s'attend pas à un grand déballage technique. Surtout que le sujet ne s'y prête pas. Nous arpentons caméra à l'épaule, les mêmes chemins que ceux des personnages, sans toutefois tomber dans les gros plans claustrophobiques habituellement servis dans ce style de film qui se veut "proche du réel". Il y a une vraie maitrise du cadre et de la narration par l'image. L'ensemble du film est une vaste chorégraphie millimétrée.


Chose originale, c'est le monteur du film qui est crédité au générique pour la musique! Tout simplement parce que la B.O. n'est composée que de musiques classiques. Bien entendu le titre "What a life" signée Scarlet Pleasure, sort du lot et vous risquez de l'entendre très souvent, de partout, tout le temps.


Casting

Toute la crédibilité de l'histoire repose sur le casting, mais un peu plus sur Mads Mikkelsen qui nous sert de porte d'entrée dans le récit. Le quatuor d'acteurs est d'une justesse infaillible. Vous avez déjà vu leurs visages dans les autres films du réalisateur, si vous êtes des habitués de son cinéma. Les seconds rôles sont tous très bien choisis et jouent à merveille que ce soit les femmes des personnages principaux comme celui du petit "binoclard" qui vous foutra les frissons. Aucune fausse note.


Mikkelsen a précisé qu'ils n'ont pas tourné ivres pour des raisons "d'acteurs professionnels". Mais il a expliqué que les comédiens se sont testés en vidéo avant le tournage pour voir leurs mouvement et réactions sous l'emprise de l'alcool. Le reste du travail s'est fait en regardant des vidéos de russes bourrés sur le net pour aller encore plus loin.


Conclusion

Reprendre la direction des cinémas avec un vrai film digne de ce nom ne peut faire que du bien et se compare à l'ivresse des personnages du film. On en ressort tellement bien, qu'il est urgent de découvrir ce film.

 
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