top of page

Balle Perdue

Photo du rédacteur: MickaelMickael

Dernière mise à jour : 28 déc. 2020

sortie : 19 juin 2020 | réalisé par : Guillaume Pierret | sur Netflix


Il y a des films qu'on attend un peu plus que d'autres. Ici la raison est simple : je connais ceux qui l'ont fait. On a débuté au même moment, arpenté les mêmes festivals de courts-métrages. Bref c'est avec émotion que j'ai découvert la première bande annonce de Balle Perdue. Guillaume Pierret, et son acolyte de toujours Rémi Léautier, ont enfin pu concrétiser une chose qu'on attendait depuis longtemps, proposer de l'action "made in France" digne de ce nom. Mettons les affinités de côtés et voyons objectivement ce que vaut ce premier (putain) de film.

 

L'histoire

Lino, un mécano veut se faire de l'argent facile et s'invente une voiture bélier pour défoncer une bijouterie. Lors de son casse, il se fait attraper par la police. Pour alléger sa peine, l'officier en charge de traquer les Go Fast lui propose de travailler sur ses voitures pour les améliorer. Mais dans la brigade, des concurrences existent entre flics. Lino va se retrouver à porter le chapeau pour l'un d'eux qui vient de commettre un crime. La seule preuve de son innocence est la balle tirée par ce flic. Il va donc tout faire pour la retrouver.


L'histoire est assez simple(iste), mais rudement efficace. Le postula de départ peut faire penser à ce genre de film ou le jeune surdoué dans un domaine va se retrouver au milieu d'une sombre affaire, on pensera à Colt45, Le Chant du Loup ou les Jason Bourne pour les plus récents. En tous cas sent les inspirations venant de multiples horizons : USA et Chine en tête. Et puis le coup du mec qui se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment on connait bien depuis les années 80.


Cela dit, l'histoire est riche en rebondissements et en suspens. Dès que vous lancer les film vous serez embarqué dans 1h30 de course poursuite sans relâche. Les motivations de chaque personnages se dévoilent au fur et à mesure.


Techniquement

L'ensemble du film est propre. Le travail sur l'image est soigné. Le découpage et le montage rendent l'action fluide.


La musique n'est pas omniprésente, comme il en devient la mode, je ne l'ai pas trouvé sensationnelle car elle ne nous reste pas particulièrement en tête après le film, mais elle vient souligner les moments d'action avec discrétion. Par contre, nous avons toujours le même problème sur la plupart des productions françaises...faut bien tendre l'oreille pour comprendre ce qu'il se dit car ça parle beaucoup dans sa barbe : le syndrome Braquo.


La direction artistique du film est assez chouette et arrive à osciller entre l'esthétique de clip en ouverture et l'univers poisseux du corps de ferme abandonné. Un contraste légèrement élevé donne ce petit aspect "à l'américaine" digne de Tony Scott. Et puis les flics en gilets pare-balle, gants, lunettes de soleil, flingues à la ceinture et tatouages ça demandait bien ça ! Mais malgré tout, on se retrouve avec une Renault 21 tunée et des courses poursuites dans Sète (la Los Angeles de l'Hérault) qui viennent nous rappeler qu'on est bien en France bordel !


Casting

Il y a à boire et à manger dans ce casting 5 étoiles. Entre les habitués du genre, les contre-emplois, les stars et les moins stars, les plus jeunes et les plus anciens, ceux qui jouent bien et ceux qui sont perdus...


Forcément notre regard se porte en premier vers Alban Lenoir qui confirme une fois de plus que l'action c'est son truc et qu'il n'a pas oublié d'être avant tout un bon comédien. Il tient la boutique du début à la fin sans sur-jeu, avec une énergie constante.


Ramzy en contre-emploi total porte enfin un rôle qui lui va, une pointe de comique pointe un peut le bout de son nez et ce n'est pas déplaisant, mais globalement le trouver en chef de brigade de flic c'est assez inattendu et je trouve que l'idée est bonne. De même pour Stéfi Celma, la retrouve dans un rôle fort en action c'est rare et pourtant elle s'en sort avec brio. Nicolas Duvauchel en flic, on connait. En bad boy on connait. Il fait le job. Malheureusement pour les autres rôles c'est compliqué...soit ils ont du mal à comprendre ce qu'ils font là, soit leur partition est caricaturale (on entend trop le texte bien appris et trop écrit).


Pour les connaisseurs on retrouve aussi avec plaisir Stephen Scardicchio et Damien Leconte le duo déjà présent dans Matriarche le précédent film de Guillaume Pierret.


Conclusion

Ce premier film a un avantage majeur sur d'autres : il est honnête. Et en plus de ça il est fait par des passionnés du genre. Un prochain film ne peut que venir le bout de son nez ce serait logique. Depuis Six Underground, de Michael Bay c'est la première fois que Netflix propose un bon film d'action (les autres se sont révélés être des plantages total).


Un passage réussi de l'univers du court métrage à celui du long métrage. De manière moins objective je ne peux que me réjouir pour Guillaume Pierret et Rémi Léautier. Ils ont réussi à trouver la bonne formule tout au long des années. Une bonne histoire, bien interprétée, faite par des connaisseurs...n'est ce pas la recette parfaite pour fabriquer un bon film ?

 
149 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
Gladiator II

Gladiator II

Comments


Rejoindre les abonnés

Merci pour votre envoi !

bottom of page